« […] Dans ce cadre, restreint par le format de la feuille d’impression, dessiner, peindre, montrer, évoquer ou symboliser le livre, impose qu’on le sorte de l’espace du réel pour l’installer dans la planéité du figuré. Cette dématérialisation fait appel aux compétences de ceux qui l’opèrent. À la surface de l’affiche, comment donner vie — c’est-à-dire donner un sens graphique —à cet objet banal, tout en conservant ce qu’il a d’identifiable ? La variété des réponses possibles à cette question, objet de l’exposition, peut être divisée en deux catégories. La référence aux attributs physiques du livre: ses pages, sa forme fermée ou ouverte, sa reliure ou ses tranches, en constitue la première. La deuxième concerne le phénomène d’analogie, par lequel le livre s’hybride avec un objet qui est supposé lui ressembler, ou nous en rappeler certaines caractéristiques, parfois jusqu’à le remplacer complètement. L’objet livre omnipotent depuis l’époque moderne, et l’utilisation quasi systématique de l’affiche pour la communication des événements, des institutions, des entreprises… ont permis de réunir des pièces issues de pays variés, de 1930 à nos jours […] »
441 shaares